Stefano Bottinelli ne serait jamais devenu banquier privé chez J.P. Morgan s’il n’avait pas rejoint les bancs de Glion. Plus qu’un tremplin, une révélation. De l’audace et de l’excellence à découvrir ci-dessous.

Si vous pensez que la banque ne concerne que les chiffres, détrompez-vous. Bien qu’il existe de nombreux postes pour les amateurs de chiffres, ce secteur est avant tout une affaire de relations – et cela est particulièrement vrai dans le domaine de la banque privée.

C’est un secteur dans lequel de nombreux anciens élèves de Glion ont laissé leur empreinte. Parmi eux, Stefano Bottinelli, diplômé de la promotion 2015, qui est récemment revenu à l’école pour donner une conférence inspirante aux étudiants actuels. Aujourd’hui banquier chez J.P. Morgan Private Bank à Genève, Stefano a réalisé son rêve d’enfant, inspirée par la carrière très réussie de sa mère, qui a œuvré 30 ans dans la gestion de patrimoine. Un parcours semé d’embuches, que Stefano a su surmonter pour atteindre son but et triompher.

« Ma première expérience universitaire a été un échec », explique-t-il. « Me retrouver dans un amphithéâtre de 200 personnes à écouter un professeur pendant des heures, puis m’asseoir à la bibliothèque pour relire mes notes… ce n’était pas du tout l’idée que je me faisais de la vie universitaire. Je cherchais quelque chose de plus pratique, et surtout, un diplôme qui m’ouvrirait de nombreuses portes. »

Désillusions et nouvelles ambitions

Stefano a donc abandonné ses études et s’est mis à la recherche d’une autre voie. À cette époque, il a entendu parler de Glion. « J’avais des amis qui y étaient déjà, ils me vantaient la qualité des cours et l’atmosphère qui y régnait. » Curieux et presque déjà conquis, il a intégré notre Bachelor en Management Hôtelier International.

Mais est-ce que Stefano avait en tête une carrière dans l’hôtellerie lorsqu’il a rejoint Glion ? « Je pense que, comme beaucoup, j’ai eu ce moment où je rêvais de devenir directeur d’hôtel. Mais en réalité, ce parcours nécessite un engagement total et une passion indéfectible, car gravir les échelons pour devenir directeur général est un chemin long et difficile. »

Au lieu de cela, Stefano a concentré ses efforts sur ses ambitions bancaires, inscrivant la journée de recrutement semestrielle à son agenda. Pourquoi ? Parce que c’est à cette occasion qu’une équipe de J.P. Morgan est venue sur le campus.

Le jour J

« Je me souviens très bien de ce moment, car la fin du semestre approchait et j’attendais cette journée depuis des mois. Je n’avais postulé nulle part ailleurs, tant j’étais déterminé à rejoindre J.P. Morgan. Pour être honnête, je ne me souviens même pas de leur présentation, tant j’étais concentré sur l’entretien à venir ! »

« Les recruteurs de J.P. Morgan ont été impressionnés par ma lettre de motivation, j’avais mis beaucoup de temps à la préparer. Si j’avais un seul conseil à donner, concentrez-vous sur les cinq premières minutes, elles sont cruciales ! Aujourd’hui encore, lorsque j’interviewe des personnes, je me suis déjà fait une idée d’elles au cours de ces cinq premières minutes. »

Les efforts de Stefano ont payé. Aujourd’hui basé à Genève, au sein de J.P. Morgan Private Bank, il explique : « Mon rôle est double. D’une part, je trouve de nouveaux clients, en me concentrant sur les très grandes fortunes présentes en Suisse. D’autre part, je gère un portefeuille de 20 à 25 clients. Nous travaillons en équipe, et mon rôle consiste à coordonner notre relation avec chaque client. Pour moi, c’est un poste incroyable, car il m’offre beaucoup de responsabilités et me permet de rencontrer des clients fascinants. »

Patience et humilité

Intégrer de nouveaux clients est un processus qui peut prendre des années, et Stefano admet volontiers que la phase de ‘closing’ est l’une des plus difficiles de son métier. « Chaque fois que nous réussissons, il est essentiel de garder les pieds sur terre et de rester humble. Il faut être extrêmement patient, car nous n’aurons pas toujours gain de cause. Lorsque nous rencontrons un échec, il ne faut pas en faire un problème majeur, mais plutôt continuer à avancer. De même, lors des réussites, il est important de rester concentré et modeste. »

Stefano sait que ce domaine exige une persévérance à toute épreuve. « Parfois, on ne comprend pas pourquoi un client potentiel devient soudain silencieux. Mais il faut continuer d’essayer, et même si la réponse est ‘non’, il se peut que, dans un an, les choses changent. »

«Chaque fois que nous réussissons, nous devons garder les pieds sur terre et rester humbles.»

L’esprit d’équipe

Concernant le travail en équipe, Stefano souligne l’importance de son expérience à Glion : « Les nombreux projets de groupe que nous avons menés à bien m’ont permis de développer des compétences cruciales, notamment la capacité de prendre des décisions rapides, souvent basées sur des hypothèses. Cette agilité est précieuse dans le monde professionnel. »
Le lien avec Glion dépasse les simples études. J.P. Morgan est un recruteur régulier des diplômés de Glion, et Stefano se retrouve entouré d’anciens élèves. « Il y en a tellement que je n’arrive presque plus à compter», sourit-il. « À un moment donné, dans mon équipe de 12 personnes, quatre étaient de Glion. Je pense que J.P. Morgan apprécie les diplômés de Glion parce qu’ils arrivent avec un équilibre parfait entre savoir-faire et savoir-être. »

Un avenir prometteur

Si Stefano est arrivé là où il le souhaitait, il reste très prudent quant à ses futures ambitions. « Pour l’instant, je suis heureux de continuer à gravir les échelons chez J.P. Morgan. L’entreprise a beaucoup investi en moi, et de nombreuses personnes m’ont soutenu tout au long de mon parcours. Je veux leur rendre la confiance qu’ils m’ont accordée. »
Merci Stefano pour cet échange inspirant, et nous te souhaitons plein de succès pour l’avenir !

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Image principale : Michael M. Santiago/Getty
Journée de recrutement: Céline Michel
Image de Genève: George Pachantouris/Getty